TA COUR EN DEUIL BLANC
TA COUR EN DEUIL BLANC
Tes géraniums sont orphelins
Ils ont perdu leurs lendemains
En te perdant de grand matin.
Ils se blottissent dans leur terre
Pour se protéger de l'hiver
Car tu les soignais comme un père.
Fiers, certains fleurissent encore
Cherchent ta présence aux abords
Pour t'offrir leurs derniers remords.
Attristés de ne plus te voir
Depuis cet été, c'est le Soir
Qui s'active à broyer du noir.
Et malgré la pluie qui console
De goutte en goutte en farandole
Celui qui manque est leur idole.
Rien ne peut soulager leur peine
Puisqu'ils ont perdu leur haleine
Comme toi privé d’oxygène !
Le gel a mis sa mousseline
L'oiseau chante sa cavatine
Ils attendent ta main câline.
Plus de fleur ni de merle en somme
Que casquette et gilet sans homme,
Et des fils de neige en fantômes...
Ici, tout te pleure comme ton épouse... Maria-Carméla qui n'en finit pas de te chercher.
Vendredi 14 décembre 2018 (Encéphale)