Crève-coeur
Crève-cœur
Ce premier mai deux-mille-quinze un vendredi
Au crescendo d’angoisse entre soleil et pluie
Un mécanisme horloger crie dans le silence
Qu’il prône l’espoir et non la désespérance.
Au fond de mon cœur est enfermé ton regard
Les paupières fermées je prie dans cette gare
Où patients et sacs se rencontrent en cadence
Où l’expectative compte sur la confiance…
Des allées et venues, des couloirs et des rues,
Des taxis, des ambulances, des avenues
S’entassent comme des journaux dans ma mémoire
Qui pleure en cherchant l’article de notre histoire.
Le miraculé sorti de son long sommeil
Parle et sourit avec des yeux pleins de soleil !
C’est toi qui reviens d’un long et scabreux voyage,
Qui presses mes doigts pour m’ôter le surmenage…
Les pantins se sont remis à bouger sans clef,
Leurs lendemains suivirent de joyeux étés…
Non contente l’infortune alors a frappé
Sans bistouri mais avec leur complicité !
Je donnerais tout pour revivre un court instant
De cette journée d’inquiétude et de tourment
Refaire avec toi ce dernier bout de chemin
Où des médecins m’ont privée de tes matins…
Samedi 2 mai 2020
Le 2 novembre 2018, le compte à rebours est imposé,
le 3 novembre c’est juste ton souffle
qui me laisse entendre ton au revoir….
Cela fait 18 mois que j’ai coulé avec toi… (Pleine lune)