L'escalier de l'infini
L’ESCALIER DE L’INFINI
L’an premier près des vagues
Il réclame une main,
Confortant qui zigzague,
Rassurant son destin.
« - N’aie crainte petit être,
Point on ne t’abandonne.
Le danger peut paraître
Flots d’amour on te donne. »
L’an second s’améliore :
La crainte et le frisson
Dans l’eau, se détériorent,
Cachés au plus profond.
L’écume sur l’enfant
Se déroule en spirale
Blanche, aux reflets d’argent,
Pour son grand récital.
Le troisième été chaud,
Sur le sable brûlant,
Deux enfants à chapeau
Courent dans le grand vent…
Si franc le garçonnet
Fonce tête première
Sur les lames salées
Des chevaux de la mer…
La quatrième fois,
La fougue des gamins,
Les plonge dans la joie
De s’immerger soudain !
« - Prends garde petit être
Au milieu du grand Bleu
Tu pourrais disparaître :
Mieux vaut rester à deux ! »
Vient la cinquième année,
L’année où tout chamboule !
Seul, comme abandonné
Téo combat la houle…
« - Tu n’as plus peur de rien,
Tu n’as plus peur de l’eau,
Mais sans le pied marin,
L’aide encore il te faut ! »
Que d’heureuses vacances !
Ces deux enfants choyés,
Souvenirs en cadence,
Trop vite balayés…
Pas à pas les progrès
Font de l’enfant un homme…
Besoin de s’inquiéter ?
N’y paraît plus en somme…
L’avenir outrepasse
Les marches du palais
Chimérique et fugace,
S’arrêtant sur un quai.
Larme ou pluie, peu importe,
Il faut bâtir son nid,
Frapper à une porte
Ouvrant une harmonie.
Cinq ans vite écoulés,
Pleins d’amour, d’affection,
Un chapitre a cessé
Ses fougues, ses passions…
Le livre de la vie
N’arrête pas pourtant
De monter au parvis
Des aiguilles du temps…
On doit donc tout saisir
Et forger sa mémoire
Pour que chaque sourire
Grave une belle histoire…
Moments inoubliables
Construits par mes petits,
Gravissant insatiables
L’escalier infini…
été 2013 à Hardelot.
Mes quatre saisons