LE LIERRE
Le lierre
Je touche l’endroit que tes mains touchaient,
Je pose mes doigts où les tiens se posaient.
Je scrute le tableau que tu préférais,
Je veux être TOI quand tu existais !
Je veux regarder ce que tu aimais
Que je refusais et que tu prônais,
Même adorer ce que je détestais
Pour mieux devenir TOI, pour être en paix.
Echanger mes larmes contre tes rires,
Ma destinée contre ton avenir,
T’enchaîner pour t’empêcher de partir
Me souder à toi, calmer mes soupirs.
Finir par propulser comme le lierre,
Mes ventouses comme un serpent une chaîne,
T’emmener des funèbres vers la lumière
Pour qu’au soleil s’évapore ma peine …
Pour Jacques mon unique amour,
mon époux adoré contraint à quitter la vie sans pitié,
me laissant en déséquilibre.
« Ils m’ont privée de TOI ces rabat-joie !
Depuis, le cafard qui ne me quitte pas devient
le trait d’union entre Toi et moi… »
Maria-Carméla Duhin-Carnélos
Mardi 29 janvier 2019
(Encéphale)