Précipice
Précipice
Tenir de l’aïeul aimé la main frémissante
Lui susurrer du bout des yeux la phrase aimante
Cachée par pudeur en nos tréfonds insondables
En y mêlant pleurs et joies indéfinissables.
Ne plus parler ou juste un peu, rien qu’un regard
L’ultime silence sur le quai d’une gare,
La dernière larme impossible à contrôler
Qui crie sans voix sa passion pour l’être adulé.
Son clin d’œil d’amour apaisait les émotions
Des veillées partagées au cœur de la maison,
Quand blottie contre elle en communion familiale
Son parfum grisait mon attachement filial.
J’aime en ces soirs embrasser ses mains bienfaisantes…
Imaginer leur tiédeur flétrie de tourmente,
M’envahit d’amertume, quand je veux encor
Sentir à mon front sa joue chaude qui m’endort.
Quoi ? Tes doigts fatigués ne se réchauffent plus !
Et ce livre ouvert sous tes yeux clos, t’a-t-il plu ?
Qu’as-tu ? Réponds maman. Tu pars à tire-d’aile
Sans rien dire et sans t’éveiller, vers ce grand ciel…
Maricarmelle. 22/01/2017
« Attendre…même quelqu’un qui ne reviendra plus… »
Premier poème de Catimini.